SAINTE JEANNE-ANTIDE THOURET
Fondatrice des Soeurs de la Charité
en France et en Italie
Jeanne-Antide Thouret est née le 27 novembre 1765 à Sancey-le-Long dans le Doubs en Franche-Comté, dans une famille de la campagne, une famille nombreuse et chrétienne.
Lors de la mort de sa maman, Jeanne-Antide a 16 ans... Cet évènement la marque profondément. Elle se tourne alors vers Marie, lui demandant désormais de lui tenir lieu de mère.
Son père lui confie la responsabilité de toute la maisonnée : Jeanne-Antide apprend courageusement son rôle de maîtresse de maison.
Mais elle se sent appelée à une vie toute consacrée à Dieu... Sa recherche de sa vocation va s'exprimer dans une vie de prière "Seigneur, que veux-Tu que je fasse?"
Mais Jeanne-Antide se heurte à son père, qui refuse qu'elle soit religieuse.
Elle prend alors conseil auprès de son curé, et finalement, Jeanne-Antide rejoindra les Filles de St Vincent de Paul (Filles de la Charité).
Elle y apprendra cet amour sans partage pour Dieu, elle le vivra au quotidien au service des pauvres : dans les hôpitaux et en particulier des malades dans les salles : soldats, déserteurs, fuyards dans cette période de guerre civile...
Jeanne-Antide apprend concrètement à soigner, soulager.
Mais en 1789 la Révolution éclate, et la congrégation des Filles de la Charité sera dissoute. Jeanne-Antide regagne Besançon à pied.
Elle peut recevoir une aide du gouvernement en tant qu'ex-religieuse, mais elle refuse la moindre compromission, elle abandonne tout droit, elle veut rester religieuse....
Elle rejoint alors un groupe d'opposants à la Révolution, visite les prêtres en prison, leur procure nourriture et soins... Elle échappe par miracle à la guillotine.
Mais Jeanne-Antide veut vivre retirée du monde, elle veut être religieuse.
En 1795 durant les jour de terreur, elle se réfugie en Suisse, où elle rejoindra les Solitaires.
Désormais elle le sait, sa Vocation est est d'aimer et servir Jésus Christ, d'aimer et servir son prochain.
Elle quitte les Solitaires quelques années plus tard et rentre seule sur les routes de l'exil. Elle fera 600 km seule, et fera l'expérience de la pauvreté extrême dans une confiance totale à Dieu.
Elle arrive au Landeron où elle reçoit l'ordre de rentrer en France et de former des filles comme elle a été formée à l'école de St Vincent de Paul.
De retour à Sancey, Jeanne-Antide retrouve ses activités : soin des malades, écoles, visites... Mais elle doit à nouveau se cacher, durant deux ans, en raison de la Révolution.
Au terme de ces années, Jeanne-Antide est devenue une femme libre, libre pour servir, libre pour Dieu Seul, détachée d'elle-même, vidée de ses propres projets, totalement disponible à la Parole de Dieu qui féconde sa vie...
Les deux attraits qui partagaient son coeur ; servir les pauvres et vivre dans la prière et la solitude, sont désormais n'en font plus qu'un.
En 1799, elle peut rentrer à Besançon et ouvrir une école, puis plusieurs autres. Elle organise un dispensaire et distribue une " soupe populaire." Elle fonde une nouvelle maison : les Soeurs de la Charité .
Le cardinal Fesch décide que les nouvelles religieuses s'appelleraient les Soeurs de la Charité de Besançon. La nouvelle communauté connaît une rapide expansion.
Pendant son séjour en Italie, Jeanne-Antide demande l'approbation de son institut par le Pape Pie VII, sous le nom de "Filles de la Charité" sous la protection de Saint Vincent de Paul.
Elle lui est donnée avec certaines modifications qui seront prétexte à l'Evêque de Besançon pour écarter Jeanne-Antide.
La division de l'institut est en marche.
Jeanne-Antide retourne à Naples, après avoir été rejetée par Besançon.
Elle y mourra le 24 août 1826.
Cent ans après sa mort, on ramène ses restes d'Italie dans le couvent de Besançon .
Les soeurs firent acte de solennelle réparation.
Jeanne-Antide Thouret sera béatifiée le 26 mai 1926 par le pape Pie XI
Le 14 janvier 1934 elle est canonisée.
Aujourd'hui, 7000 religieuses dépendent de la branche napolitaine et 1000 de celle de Besançon.
Les Soeurs de la Charité sont présentes dans 27 pays du monde sur 4 continents.
En hommage à Jeanne-Antide Thouret il existe dans le Doubs :
* Basilique à Sancey-le-long.
* Maison-mère Grande-Rue à Besançon (avec arbre généalogique de la famille Thouret)
* Une rue de la ville de Besançon appelée "Rue Jeanne-Antide Thouret" (couramment abrégée par "Rue Thouret" sur les plans).
* Un arrêt de bus de la ville de Besançon appelé "Arrêt Thouret", en hommage à Jeanne-Antide Thouret.
* Un film tournée dans le Doubs, pour le bicentenaire de la fondation de l'ordre des soeurs de la Charité, par le réalisateur romain, le père Joseph Celluci en 1997.